Présentation du projet Fo Guang Shan France

Introduction

Le projet consiste en la création d’un lieu CULTUEL et CULTUREL destiné à accueillir les pratiques religieuses bouddhistes et à favoriser l’ouverture et l’échange avec l’extérieur. Il doit donc développer d’une part un espace serein et calme favorable aux recueillements et à la pratique religieuse, et d’autre part, mettre en place des porosités contrôlées propices aux dialogues interreligieux.

Programme

Foguangshan-France (Fa Hua Chan’ Temple) est composé de trois zones, la première est la partie visible de l’extérieur, comprenant : la galerie d’art, l’auditorium, la réception, les salles de classe, la bibliothèque, le salon de thé, les bureaux, la salle de presse etc. la deuxième est le lieu de culte, comprenant le Grand-hall, la salle Avalokitesvara, la salle Ksitigarbha, la salle de méditation, et la salle de réfectoire (appelée aussi la salle des cinq contemplations) ; la troisième est la zone d’hébergement, réservée aux disciples monastiques et laïques.

Le Centre Foguangshan-Paris possède quatre salles de culte, une galerie d’art, les salles de classe, etc., dont les dispositions et les fonctions sont décrites ci-dessous :

1 – La Grande Salle

Le bâtiment de la Grande Salle occupe une surface totale de 560m2 dont 440m2 au rez-de-chaussée et 120m2 au premier étage. La hauteur intérieure de la salle mesure 7,50m, permettant à 438 personnes à pratiquer en même temps. Le bâtiment est construit avec des matériaux naturels, tels le béton, la pierre, le bois, le verre etc. ; il est équipé de système de climatisation et de ventilation. De plus, grâce au système audio-visuel, tous les déroulements à l’intérieur du hall peuvent être transmis aux autres salles principales du centre.

Le projet de la Grande Salle est basé sur le concept : « les Trois Joyaux – Bouddha, Dharma, Sangha – sont au complet ». Au milieu du mur, on trouve la statue de Bouddha en jade, le fond est pavé d’une multitude de petites statues de Sakyamuni Bouddha, les deux murs latéraux sont garnis de calligraphies du Grand maître Hsing Yun en néon lumineux, l’espace central est réservé pour la pratique religieuse.

La statue de Bouddha est sculptée dans une pierre de jade venue de Birmanie de 3m de haut, lourde de 8 tonnes. Sur le mur à l’arrière de la statue, sont installées de plus de 800 petites statues de Bouddha assises sur des fleurs de lotus, ces statues sont des œuvres des artistes locaux, insinuant que tous les êtres possèdent la nature de Bouddha et peuvent tous acquérir l’illumination et devenir Bouddha.

Les deux murs latéraux de la salle sont recouverts de plaques de bois sur lesquels sont découpées les « calligraphies d’un seul tenant » du Grand maître, laissant passer la lumière cachée, chacun de ces oeuvre décrit les caractéristiques, les pensées et l’esprit de Foguangshan. La calligraphie du Grand maître a été exposée dans la plupart des grandes salles d’exposition du monde entier, en particulier, la salle d’exposition de l’ONU à Vienne en Autriche. Ces paroles de Dharma évoquent aux hommes les pensées de la paix dans la monde, telles « le respect mutuel et la tolérance », « l’unité et la coexistence », « la joie et l’harmonie » etc.

Pourquoi appelle-t-on la Grande Salle « la précieuse salle du grand héros » ?

La Grande Salle est le lieu principal du temple bouddhiste, toutes les activités importantes s’y déroulent, les adeptes s’y rendent pour vénérer Bouddha, en quête de la vie de sagesse. La salle est remplie d’un atmosphère tranquille et harmonieux, on y trouve la statue de Bouddha en jade, représentant Notre maître Sakyamuni Bouddha. Bouddha possède une immense sagesse, des vertus pures, de la bienveillance et de la compassion, et des pouvoirs divins pour descendre les démons, qui lui permettent de sauver et guider tous les êtres ignobles en difficulté ; il est comme le grand héros du monde, c’est pourquoi, on appelle cette salle « la précieuse salle du grand héros ». Sakyamuni Bouddha est né il y a plus de deux-mille-cinq-cents ans, il est le prince de … en Inde, nommé Siddhata. A l’âge de 29 ans, pour comprendre les problèmes de la vie, la vieillesse, la maladie et la mort de la Vie, il abandonne le trône et quitte le palais royal, et après six années de pratique, il acquiert finalement l’Eveil et devient Bouddha. Après quarante-neuf années de prêche, il entre au parinirvana à l’âge de 80 ans. Sakyamuni Bouddha est le grand être éveillé qui a acquis l’Ultime Vérité de la vie dans l’univers grâce à la pratique. Comme tous les êtres possèdent la nature de Bouddha, ils peuvent atteindre l’Eveil en pratiquant, c’est pourquoi, dans le bouddhisme, il y a beaucoup, beaucoup de bouddhas.

Sur les deux côtés de la porte d’entrée de la Grande Salle, on trouve une paire de parallèles : « Aller et venir entre le Tusita et le Saha, il ne bouge pas de son siège de diamant – A droite et à gauche, de grands rois de dharma des terres pures de l’Est et l’Ouest l’accompagnent », ces deux phrases montrent que, en dehors du Sakyamuni Bouddha, il y a encore des bouddhas de l’Est et de l’Ouest, celles-ci font éloge aux extraordinaires mérites et vertus de ces trois Bouddhas en leur nommant « des grands rois de dharma » ; en même temps, elle symbolise aussi la transcendance du temps et de l’espace du Bouddha.

2 – La salle Avalokitesvara

La réalisation de salle Avalokitesvara a pris source dans le Sutra de Lotus, le personnage central est le bodhisattva Avalokitesvara aux mille bras et aux mille yeux, le mur de fond est garni du texte « la porte universelle – bodhisattva Avalokitesvara » du Sutra de Lotus, les deux murs latéraux sont remplis de niches exposant les trente-deux apparences du bodhisattva, la surface du mur est réalisé par la peintre française Caroline Besse, avec le concept de « Son des vagues de l’hymne bouddhique ». Le 16 avril 2012, la première abbesse – vénérable Man Chien – et la conseillère Mme Cai You-Di accompagnaient le couple bienfaiteur hongkongais Mr et Mme Chen Han-Bin à Bussy St-Georges pour visiter les travaux en cours, ils y rencontraient l’artiste Besse et ses amis, et ils ont pris ensemble des photos de souvenir. Miraculeusement, parmi les photos tirées par les trois appareils de photo, seule celle tirée avec l’appareil de Mme Besse présente des auréoles de forme de roues du dharma sur le mur derrière le groupe ; nos amis français se sentaient tous émerveillés. Peu être, c’est à cause de la sincérité de l’artiste qui, pour parfaire la peinture du mur, elle a participé durant deux mois au dharma-service de repentance de la grande compassion à l’IBPS Paris, néanmoins, ceci est aussi une des résonnances inimaginables du bodhisattva Avalokitesvara.

Le bodhisattva Avalokitesvara et le bodhisattva Mahasthamaprapta sont les bras droit et gauche de l’Amitabha Bouddha de la terre pure de la joie suprême, on les appelle « les trois sages du monde de l’Ouest ». Avalokitesvara est un ancien bouddha de plusieurs kalpas auparavant, c’est par son esprit bienveillant et ses vœux compatissants qu’il revient au monde Saha, avec ses trente-trois apparences pour guider les êtres en détresse, on le qualifie aussi par « Partout où il est sollicité, partout il répondait ; comme la barque qui sauve les naufragés dans l’océan de la souffrance ». En plus, à cause de son aisance dans l’état de « sans entrave entre la théorie et l’acte », on l’appelle aussi « le bodhisattva qui contemple tout avec l’aisance ».

La statue présentée dans la salle Avalokitesvara est « Avalokitésvara aux mille bras et aux mille yeux », sur le mur à l’arrière de la statue, est gravé le texte de la « Porte universelle – Bodhisattva Avalokistesvara, du Sutra de Lotus », les deux murs latéraux sont garnis de 32 statuettes, ensemble, elles représentent les 33 apparences du Bodhisattva. De plus, quand nous entrons dans le hall Avalokitesvara, il ne faut pas oublier que nous sommes aussi un Avalokitesvara, nous devons être tous les jours Avalokitesvara. La peinture sur les murs latéraux représentant le son des vagues de l’hymne bouddhique exprime l’esprit « Les mille rivières remplies d’eau reflètent mille lunes ; dix mille li d’espace sans nuage font apparaître dix mille cieux ». Les mille bras représentent la capacité grandiose du bodhisattva de sauver les êtres ; les mille yeux insinuent que la lumière de sagesse du bodhisattva est en tout lieu ; la grande bienveillance, c’est apporter la joie à tous les êtres ; la grande compassion, c’est enlever leur souffrance ; la grande bienveillance et la grande compassion de l’Avalokitesvara est sans exception et partout. Quant à la « Porte universelle », il signifie que, bien que les êtres sont tous de niveaux différents, mais le Bodhisattva peut se servir des méthodes différentes qui leur sont appropriées pour les guider à se débarrasser de leur souffrance.

3 – La salle Ksitigarbha

Par sa grande force de voeux compatissante, le bodhisattva Ksitigarbha émet le voeu de guider tous les êtres sombrés dans la souffrance, les libérer de leurs afflictions, et fait le serment d’être le dernier à acquérir l’éveil. Le bouddhisme se sert de « Si l’enfer n’est pas vide, je ne serai pas Bouddha ; c’est uniquement quand tous les êtres sont libérés que je prouverai le Bodhi » pour décrire l’immense serment compatissant du bodhisattva Ksitigarbha.

La salle Ksitigarbha du Centre Foguangshan Paris est une réalisation concrète de la piété filiale dans le bouddhisme. Les statues de Ksitigarbha sont disposées au centre et autour des plaquettes. C’est le lieu de recueil des aïeux, permettant aux adeptes d’y installer les plaques de leurs ancêtres et d’y organiser les cérémonies dharmiques.

4 – La salle de méditation

La salle de méditation est située au premier étage derrière la Grande Salle, c’est un lieu permettant aux disciples monastiques et laïques, et éventuellement les adeptes bouddhistes, de pratiquer la méditation. La méditation est une pratique importante du bouddhisme, elle permet aux pratiquants d’obtenir la tranquillité et la concentration de l’esprit, et aussi d’augmenter la sagesse. Des classes de méditation sont organisées périodiquement, afin que les adeptes puissent profiter de ces activités pour se rapprocher du Dharma.

5 – La galerie d’art

« Propager le Dharma par la culture », tel est un des quatre principes fondamentaux de Foguangshan. Unir l’art au bouddhiste est l’objectif de tous les centres de Foguangshan. Créer la galerie d’art au sein de centre de culte a toujours été une des volontés du Grand maître Hsing Yun.

Actuellement, Foguangshan possède 23 galeries d’art à travers le monde, le Grand maître espère que ces galeries d’art puissent réunir les fonctions de « enseignement, exposition et collection ». On y organise périodiquement des expositions artistiques et culturelles. Ces galeries deviendront des lieux d’échange des cultures orientales et occidentales.

6 – Les salles de classe

Le Centre Foguangshan Bussy Saint -Georges propose périodiquement des classes de la langue chinoise, le bouddhisme, l’art de servir le thé, l’art floral, le yoga, le Taichi, etc., au service des intéressés.

7 – L’auditorium

La salle d’auditorium est située à gauche de la galerie d’art, c’est une salle de conférence de niveau international qui peut contenir 80 personnes, équipée de système de traduction instantané, permettant ainsi d’organiser des séminaires internationaux.

8 – La salle des Cinq contemplations

C’est aussi la salle de réfectoire, le nom est extrait de « Les cinq contemplations durant les repas ». Non seulement, c’est un espace spacieux, éclairé et confortable, en plus, on y propose des délicieux repas végétariens, permettant d’une part le maintien d’une bonne santé, et d’autre part d’encourager la protection de l’environnement.

Les cinq contemplations durant le repas

  1. Penser, avec gratitude, à ceux qui nous ont permis de ce repas.
  2. Réfléchir pour savoir si nous sommes dignes d’accepter le dana des adeptes et nous inciter à pratiquer la Voie avec diligence.
  3. Ne pas trier, ni se servir exagérément. Prendre le repas avec un coeur ordinaire.
  4. Considérer la nourriture comme un médicament destiné à soigner notre corps.
  5. Ne pas oublier que c’est pour atteindre la Voie que nous prenons ce repas, en nourrissant notre corps physique.

9 – La Cour centrale

De la salle Avalokitesvara, on peut traverser la Cour centrale pour atteindre la Grande Salle, elle symbolise la diligence dans la pratique de la Voie du bodhisattva, le chemin nécessaire pour devenir Bouddha, aussi, on appelle encore « La voie pour devenir Bouddha ». Elle est formée de dalles de pierre, représentant les différents niveaux de pratique, à partir du moment de la prise de résolution, jusqu’à l’acquisition de l’éveil. Il est dit dans le Sutra de Lotus : « C’est pour les causes et conditions d’un grand évènement que Bouddha est venu dans le monde Saha ». Bouddha a vécu quatre-vingts ans dans ce monde, de sa naissance à son éveil, à son enseignement, tout symbolise le Dharma. La Cour centrale est utilisée comme zone de marche durant les méditations et aussi pour les activités en plein air.

Devant la Grande Salle, on trouve deux grandes statues d’éléphants blancs. A l’époque, Bouddha est entré dans la matrice sur le dos d’un éléphant blanc, c’est pourquoi, dans le bouddhisme, on utilise l’éléphant blanc pour symboliser la naissance de Bouddha. Il y a plus de deux-mille-six-cents ans, le jour où la Reine Maya fut enceinte, elle rêvait d’un éléphant blanc à six défenses entrer dans la matrice, de plus, la lumière irradia plein le ciel, accompagnée de merveilleuse musique céleste, symbole de la naissance d’un bodhisattva. Dans le bouddhisme, l’éléphant est le représentant de la noblesse, on utilise souvent le roi-éléphant pour décrire les démarches du Bouddha. Dans le Maha-prajna-paramita, il est dit que Bouddha possède quatre-vingts caractéristiques : sa prise de décision est comme celle du roi-éléphant, sa marche est comme celle d’un roi-oie, son prestige est comme celui d’un roi-lion. Dans l’Amitabha-sutra, il est dit que le bodhisattva est comme un roi-éléphant, à cause de sa capacité de domptage.

10 – Le jardin Chan

Au centre, il y a une statue de Maitreya, avec une jambe pliée et l’air pensif, appelé aussi « Maitreya pensif ». Maitreya se traduit en Chinois « Personne du nom Bienveillance ». La bienveillance est la première des quatre attitudes vertueuses (Apramana), cette « Bienveillance » vient de la liste de noms de race Tathagata, elle permet au monde de ne jamais perdre la race de Bouddha. Le bodhisattva Maitreya est large d’esprit de tolérance, il accepte tous les phénomènes, il y a un poème qui le loue par : « son gros ventre peut contenir, tous les phénomènes difficilement admissibles de ce monde ». Les occidentaux le nomme « le bouddha joyeux ». Derrière la statue, il y a un arbre, symbolisant que dans le futur, sous l’arbre Longhua, Maitreya organisera trois grandes assemblées pour enseigner et guider les êtres. Cette statue a l’aspect d’un bodhisattva qui veut guider les êtres vers l’état de l’illumination. Sa manière est paisible, avec un air merveilleux. Maitreya a un pied à terre, un posé sur le genou de l’autre ; une main soutenant le menton, les doigts touchant légèrement la joue, l’air pensif, l’autre est posé sur la jambe relevée. Le corps est mince, élancé, un petit sourire au visage. Cette statue ne porte aucun ornement, le sculpteur lui a donné un aspect tellement réaliste, en la regardant, on ressent de l’émotion et de sécurité à cause de son insouciance.

Des deux côtés du jardin, on trouve toute une série de petites statues de samenera, dont chacun est en train d’exercer une tâche de ménage de la vie quotidienne : réciter le sutra, arroser les plantes, porter du bois, lessiver etc., comme ce qui est dit : « marcher, c’est le Chan ; s’asseoir, c’est aussi le Chan ; parler, rester en silence, bouger ou rester calme, on reste paisible ». Dans le bouddhisme, il y a « quatre petit qu’on ne peut négliger », les petits samenera en font partie, car en grandissant, ils peuvent devenir les roi-dharma pour sauver les êtres, on ne peut donc les négliger.