Fondée aux origines de la Chrétienté, à partir de l’an 34 (Actes des Apôtres 8:26-40), l’Église Orthodoxe Tewahedo Éthiopienne (EOTE) est la religion officielle du royaume d’Axoum (Nord de l’Ethiopie) dès le 4ème siècle. Elle a précieusement conservé les rites et traditions des premiers chrétiens.
Membre du Conseil Œcuménique des Églises depuis son autonomie en 1948, elle est en intercommunion avec les autres Églises orthodoxes orientales, non chalcédoniennes : copte, syriaque, arménienne, indienne malankare et érythréenne.
Elle compte aujourd’hui plus de 50 millions de fidèles en Éthiopie. De nombreuses communautés sont implantées dans plusieurs régions du monde : Europe, USA, Amérique Latine, Caraïbes, Canada… Dans chaque pays, l’EOTE perpétue sa tradition d’accueil et d’ouverture. Rappelons que l’Ethiopie a accueilli le judaïsme avant l’ère chrétienne (Nombres 12:1-9, 1Roi 10:1-10, Psaumes 68:31) ainsi que la première émigration islamique au 7ème siècle.
Chaque église a un sanctuaire conservant le Tabot, qui est une planche représentant les tables de la Loi de Moïse, et l’intérieur du bâtiment est recouvert d’icônes d’anges et de saints. Le rite orthodoxe éthiopien utilise le Ge’ez (guèze) comme langue liturgique. Il est ponctué de chants et de danses composés au 6 ème siècle par l’axoumite Saint Yared.
En France, l’Eglise Debre Genet Qedus Giorgis et Qusquam Maryam est la troisième paroisse établie par la communauté éthiopienne. Symbole d’une implantation pérenne en France, la construction d’un édifice religieux adapté aux particularités du rite Éthiopien devient indispensable.
Depuis 2021, nous travaillons activement sur un projet d’implantation sur l’Esplanade des Religions et des Cultures à Bussy Saint-Georges. Le projet prévoit la construction d’une église, d’un centre culturel et des appartements pour le clergé. L’église adopte la forme traditionnelle ronde, comportant un dôme central flanqué de trois dômes mineurs et d’un clocher.
Ce projet, porté par deux associations, répond donc à la fois aux besoins d’une communauté religieuse croissante et active, mais aussi à une volonté de partage et de valorisation de la culture éthiopienne.