C’était il y a 1 an

Le père Dominique Fontaine nous a quitté il y a maintenant 1 an, il est toujours présent dans notre mémoire collective

Jésus m’étonnera toujours.

J’ai toujours été fasciné par Jésus. Au caté, je dessinais des scènes de l’Évangile où je me représentais moi-même avec mes copains au milieu des disciples. J’étais intrigué par mon oncle missionnaire au Cameroun : je me demandais comment il arrivait à « raconter » Jésus à ces enfants qui ne parlaient pas français.

En fac, j’ai eu beaucoup d’amis athées. Ils admettaient que Jésus était un modèle d’humanité. Mais ils évacuaient son lien étonnant avec celui qu’il nommait son Père. Je me débattais avec eux pour qu’ils gardent ouverte cette question que Jésus représente : qui est-il celui qui l’habitait à ce point que tant de gens depuis 2000 ans ont mis leur foi en lui et ont donné leur vie comme Jésus par amour ?

J’ai voulu alors être « prêtre pour les incroyants », à la Mission de France. Prêtre ouvrier, journaliste, en paroisse, avec les jeunes en aumônerie, avec la JOC et l’ACO, j’ai toujours senti que mon rôle de prêtre était de mettre en lien les gens entre eux et avec le Christ, ou au moins avec l’énigme que Jésus représente. Comme Jean-Baptiste, je sens qu’il y a parmi nous « quelqu’un que nous ne connaissons pas ». Il disait lui même : « je ne le connaissais pas » (Jean 1,26 et 31). C’était pourtant son cousin ! Un jour, lors de la préparation d’un enterrement, les enfants de la défunte ont parlé longuement de leur mère. Le mari écoutait étonné. A la fin, il m’a confié : « finalement, je me rends compte que ma femme, je ne la connaissais pas ».

Nous sommes dans le même mouvement vis-à-vis de Jésus : nous nous apprenons les uns aux autres à le découvrir toujours plus. C’est cela ma joie.

Père Dominique Fontaine

Très tôt, Dominique s’est fortement impliqué dans le développement de l’Esplanade des Religions et des Cultures. Il croyait fermement que ce témoignage de « vivre ensemble » était un remède contre les préjugés dans une société abîmée par la méfiance et la violence. Il tirait également les bénéfices de ces échanges pour nourrir sa propre foi et celle de toute la communauté chrétienne du Val de Bussy.

Dominique fait partie des fondateurs de l’ERC et restera dans notre ADN

Ce jeudi 4 décembre, la communauté s’est rassemblée dans le recueillement. Une messe fut célébrée en mémoire de Dominique, suivie d’une veillée où chacun a pu déposer ses mots, ses souvenirs, ses émotions.

Dans la lumière des cierges et le silence partagé, les témoignages se sont élevés comme autant de fragments de vie, révélant ce que Dominique représentait pour chacun : une présence bienveillante, une force discrète, une source d’inspiration.

Cette soirée fut plus qu’un hommage : elle fut une communion de cœurs, un tissage de voix et de mémoires, un élan collectif pour garder vivante la flamme de son souvenir.

Nous ne sommes pas ici pour pleurer une absence, mais pour célébrer une présence qui continue autrement. Car Dominique demeure dans nos gestes, dans nos choix, dans nos élans de fraternité. Il est là, invisible mais vivant, chaque fois que nous faisons preuve de bienveillance, chaque fois que nous ouvrons un chemin de paix.

Dominique, ce soir nous te rendons hommage. Nous te disons merci. Et nous promettons de garder vivante la lumière que tu as déposée en chacun de nous.

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