Yom Kippour 5785

Yom Kippour (en hébreu : יום הכיפורי) également appelé le Jour du Grand Pardon, est un jour saint du judaïsme.

Fixé au dixième jour du premier mois de l’année juive, le mois de TICHRI, il est observé au temps des temples de Jérusalem par un chômage complet, un jeûne et un rituel élaboré au cours duquel un bouc chargé des fautes des enfants d’Israël est envoyé dans le désert tandis que le grand-prêtre d’Israël (le COHEN GADOL) pénètre pour la seule fois de l’année dans le saint des saints afin de se présenter à Dieu.

Après la destruction des temples, seul le souvenir de ce rituel subsiste dans la liturgie ; la loi juive appuie en revanche sur le chômage et diverses privations outre le jeûne pour réaliser au mieux la « mortification des esprits » décrétée par la Bible. Les rabbins rapportent que Dieu signe en ce jour le destin du peuple juif pour l’année à venir, et rappellent à la suite des prophètes que ce jour expie seulement les fautes commises envers Dieu mais non envers autrui ; d’où l’importance de demander le pardon (Me’hila). C’est l’un des jours les plus attendus et joyeux du calendrier juif.

Yom Kippour a lieu en septembre ou en octobre selon les années. Devenu au fil du temps le point culminant d’une période pénitentielle d’au moins dix jours, juste après ROCH HACHANA (la nouvelle année hébraïque), il est marqué par un chômage et un jeûne complet, ainsi qu’une longue prière répartie en cinq offices. Le Pardon est au cœur de la célébration de ce jour sacré.

La communauté juive de Bussy-saint-Georges a bien entendu observé cette période de prière et a invité l’ensemble des représentants des communautés de l’ERC ainsi que les élus de la ville à partager ce moment.

Discour de Yoan COHEN TANNUGI
Président J’BUSS

M. Yann DUBOSC, Maire de Bussy-Saint-Georges
Messieurs les élus, Azais KHALSI
Mesdames et Messieurs les représentants de l’Esplanade des Religions et des Cultures

Chers amis, chers fidèles,

C’est mon second discours de Yom Kippour en tant que Président cette année. Je dois dire que je vais commencer à y prendre goût. J’ai comme l’impression de faire un peu ma Bar-Mitzvah chaque année.
Plus sérieusement, vous le savez tous, cette année passée a été particulièrement douloureuse pour le peuple juif mais aussi pour le Monde, pour les peuples du monde. Malgré nos prières pour la paix, les conflits perdurent partout à de nombreux endroits sur Terre, bien entendu le conflit au Proche-Orient nous touche particulièrement. Il faut continuer de prier pour que les civils innocents soient épargnés, quelle qu’en soit la religion, la nation et les croyances. Prier pour le retour à la paix, le retour des otages en Terre d’Israël, le retour à la raison des peuples, mais aussi la consolation de tous les endeuillés.

Pour ce jour solennel de Yom Kippour, je me suis posé la question de l’unité. Qu’est ce qui caractérise l’unité du peuple juif. Et bien j’ai eu beau chercher j’ai trouvé des désaccords, j’ai trouvé 3 opinions différentes quand il n’y avait pourtant que 2 juifs dans la pièce. Et finalement, en allant à une conférence la semaine dernière organisée par Le’haim, l’association de la synagogue de Torcy, j’ai trouvé un élément de réponse et pas des moindres dans un Livre. Une des pages du livre du Rav’ Yonathan Halimi reprenait une citation du Rabbi Loubavitch.

« L’unité du peuple juif ne signifie pas que l’on se supporte mutuellement. Bien au contraire, cela signifie que l’on doive échanger les uns avec les autres et ainsi se compléter. Autrement, l’unité serait incomplète ».

J’ai trouvé cela beau, rempli de sens. Et je me suis même fait la réflexion. « Tiens, c’est valable en famille, entre amis, dans son couple, mais aussi finalement dans notre relation avec l’autre, avec notre Prochain, et bien entendu aussi dans le dialogue inter-religieux, cher à notre ERC ».

Je ne veux pas faire long, nous avons encore la dernière prière, la Néila, ô combien importante à lire en pensant fermement à nous repentir, à demander Pardon pour nos erreurs. Je remercie au passage Elie et Romain ayant tenus l’office en ce jour solennel.

J’aimerai donc juste conclure en nous souhaitant de faire preuve d’encore plus d’unité, de nous rassembler plus souvent, souhaiter à nouveau le retour à la paix, avoir une pensée encore pour Claude Windisch pour ce Yom Kippour qui est susceptible d’être le dernier dans ce pré-fabriqué. Et vous savez quoi ? Ce ptit pré-fabriqué ne va pas du tout me manquer !

Merci à tous pour votre présence. Nous aimerions tant vous voir plus souvent et si nombreux. Je rappelle donc, comme chaque année, que nous sommes ouverts tous les samedis matins et jours de fêtes… et qu’en plus à midi nous offrons la boukkha !

Je vous souhaite à toutes et tous la force de pardonner à ceux qui vous ont offensé et qui vous demande pardon. Me’hila (pardon), si moi même j’ai offensé l’un ou l’une d’entre vous cette année. C’est fort possible d’ailleurs avec mon franc parler mais maintenant que je sais que les désaccords font aussi notre unité tant qu’on reste dans l’échange, je ne suis pas prêt d’arrêter !

Je souhaite que chacun d’entre nous goûte une année de douceur et de paix, dans un monde qui aura appris le sens profond des mots harmonie et « vivre‐ensemble »

• Que l’Eternel nous accorde son Pardon et bénisse nos familles.
• Que l’Eternel nous envoie une pluie de bénédictions.
• Que l’Eternel fasse que la paix règne dans nos foyers et dans nos âmes.
• Que l’Eternel nous permette de vivre 5785 sans peine et en bonne santé.
• Que l’Eternel fasse que la paix s’installe définitivement entre Israël et ses voisins mais aussi partout dans le Monde.
• Que l’Eternel bénisse et protège La République Française et le peuple français.

Que le Machiah arrive le plus vite possible.

Hatima Tova
Que vous soyez tous inscrits dans le livre de la Vie.
Amen

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