Vésak

L’origine de la fête du bain de Bouddha.

L’histoire raconte que Māyādevī, reine des Śākyas de l’Inde, mit au monde le prince Siddhārtha qui, plus tard, devait devenir Sakyamuni-Bouddha. Sitôt sorti du flanc de sa mère, l’enfant se serait mis debout et aurait fait sept pas vers chacun des quatre points cardinaux. A chaque pas, une fleur de lotus apparaissait pour soutenir son pied. Debout sur la fleur de lotus, le prince pointa un doigt vers le ciel et un vers la terre en disant : « Du ciel et de la Terre, je (moi, le Dharma)  suis le seul honorable. Les trois Mondes ne sont que souffrances, je dois leur apporter la Paix. » Au même instant, les déesses éparpillaient des fleurs et neuf dragons crachaient de l’eau pour le laver.

C’est en raison de cette histoire que depuis, à l’occasion de cet anniversaire, les adeptes bouddhistes organisent une cérémonie, soit à l’intérieur de la pagode, soit en plein air. Ils installent un bassin avec, en son milieu, le statue du prince, debout sur une fleur de lotus, pointant un doigt vers le ciel et un vers la terre, et, en signe de respect, la baignent avec de l’eau parfumée.

La véritable signification de cette cérémonie : Examiner la pureté de notre intérieur

Nous versons de l’eau parfumée sur le statue du prince pour lui donner le bain, mais en réalité, nous espérons pouvoir ainsi nettoyer les souillures de notre cœur, tels les trois poisons : avidité, colère et ignorance. Nous espérons encore purifier nos trois karmas, ceux du corps, des paroles et des pensées. Par la même occasion, cet acte nous rappelle de toujours veiller à conserver un cœur pur. Il est dit dans le Vimalakirti Sūtra : « Si le bodhisattva veut accéder à une terre pure, il doit d’abord purifier son cœur, car c’est quand le cœur est pur que la terre est pure. » Le bain de Bouddha est, pour nous, l’occasion de d’examinernotre cœur, puis de nous efforcer de développer la compassion et la sagesse qui s’y trouvent déjà.

C’est là, la véritable signification, le sens profond, de cette cérémonie.